vendredi 5 septembre 2014

Conseil municipal hier soir

par Stéphane Pariyski
Un conseil convoqué en catastrophe, pour voter diverses mesures liées au personnel (et notamment créer un poste dans le cadre du dispositif des emplois d'avenir)... Jean-Michel a rappelé certaines exigences - le besoin de personnel formé, le refus de la précarité... À suivre.
Comme souvent le plus intéressant est après : ce qui n'est pas inscrit à l'ordre du jour apporte beaucoup d'infos et parfois suscite débats...
Tout d'abord le maire revient sur le “Grand Paris” et les menaces qui pèsent sur le CCVOI - le Préfet propose donc l'éclatement de notre interco en 3, Mériel et Méry seraient rattachées à la CC “Vallée de l'Oise et trois forêts”... La mobilisation doit continuer, car ce serait un beau gâchis de voir la CCVOI disparaître pour voir Mériel devenir la banlieue de l'Isle-Adam... Perso, je pense sur ce sujet qu'il faut un référendum local !
Trois questions ont ensuite été abordées par Jean-Michel. Dans le désordre :
- la sécurité routière après un nouvel accident grave au mois d'août. Le maire a enfin prêté l'oreille à la proposition de Jean-Michel de créer des “zones de partage” sur certains points de la ville. À suivre...
- le ramassage des OM, avec les questions d'audit et de nouveau marché... Là aussi, à suivre...
- la zone artisanale (ou commerciale, on ne sait plus trop comment l'appeler). Intervention très complète, où Jean--Michel évoque le “choc” des habitants après le défrichage de ce mois d'août (voir nos photos d'il y a un mois...), la nécessité de stopper l'urbanisme extensif des “zones”, qui a tué beaucoup de centre-villes, d'accueillir de l'activité et du commerce au cœur de la ville grâce à une politique de renouvellement urbain...
 Comme d'hab, peu de débat de fonds en retour : à l'habituel et inacceptable chantage à l'emploi (comme si la seule façon de créer des emplois était de construire des zones !!!) succède les arguments les plus farfelus : pêle-mêle “il faut être moderne" (sic), “l'espace est trop contraint en centre-ville" (comme s'il s'agissait d'accueillir cinquante entreprises Lafarge...) et pour finir l'argument qui tue : “60% des Mériollois sont pour puisqu'ils ont voté pour nous...”
Ci-après les interventions de Jean-Michel.


Sur la “zone”
La coupe claire de cet été a choqué beaucoup de Mériellois surtout survenant après « l’élagage » de l’avenue de la gare et « l’aménagement » des berges de l’Oise par le club de pêche.
Il n'est pas trop tard pour faire marche arrière ! Pourquoi ?... Un petit retour historique.

Depuis la fin des années 60 notre pays, et particulièrement la région parisienne, s'est lancé dans des politiques d'urbanisme extensif, dans une logique de “zonage” des territoires. On a découpé les territoires en ZAC, en ZUP, en ZI... C'était la logique des POS.
On l'a constaté : cet urbanisme mené à la serpe a fait son temps. Il a transformé beaucoup de centre-villes en désert, a fait du mal au petit commerce, à la vie locale avec le phénomène des villes dortoirs... Il a fait du mal à l'environnement...
Dès la fin des années 90, avec la loi SRU (qui instaurait les plan locaux d'urbanisme), on a doté notre pays d'un nouvel outil - et c'est une évolution dans notre façon de penser l'aménagement du territoire. Des mots on fait leur apparition :
- urbanisme de renouvellement (plutôt qu'urbanisme extensif)
- développement durable
- mixité, sociale certes mais aussi fonctionnelle, c'est à dire l'idée qu'au contraire de la logique des “zones”, on peut repenser la ville comme un lieu vivant, où se croisent l'habitat, le commerce, l'activité économique, les équipements publics...
Lors de l'adoption du PLU nous avons dit tout cela. Nous avons expliqué que la règle du jeu qui avait été élaborée nous paraissait positive, parce qu'on y retrouvait cet esprit. Les avancées, en particulier dans le domaine de la construction de logements sociaux, ne donnaient pas la possibilité de voter « contre » quand on est attaché à ce sujet.
Par contre nous avons regretté la présence d'un programme d'aménagement dont certains points n'était pas cohérents avec l'esprit du PLU, et essentiellement la fameuse zone artisanale. C'est pourquoi nous nous sommes abstenus.
La zone artisanale, ou commerciale, nous semble un non-sens.
- Elle détruit des espaces naturels
- elle va provoquer des conflits d'usages avec le collège proche
- elle va provoquer des nuisances avec le tissu pavillonnaire environnant
- elle va de plus entrer en concurrence avec les nombreuses zones d'activités du secteur, qui ont déjà des milliers de mètres carrés vides - je pense à Méry, Saint-Ouen l'Aumône... je pense à l'extension de la zone industrielle de Taverny, à la réalisation de celle de Frépillon... Quelle est la logique, dans la réalisation de ces centaines d'hectares de zones - qui plus est dans un contexte économique difficile ?
On continue à vider nos centre-villes pour exiler l'activité et le commerce dans des boîtes en tôles sur le bord des voies rapides ! On nous dit aujourd'hui que la zone du bois des Garennes va accueillir du commerce !!! (c'est ce qui est indiqué dans la demande de permis d'aménager).
Je continue à dénoncer cette logique de “zones” à l'écart de la ville, à défendre l'idée d'un urbanisme harmonieux, fondé sur la mixité fonctionnelle : cela veut dire un développement économique fondé sur le commerce, le tertiaire et le petit artisanat, intégré dans la ville, qui revivifie la ville, qui redonne de la présence humaine et donc de la vie à la ville. Il y a des possibilités, nous avons engagé des réflexions. Par exemple renouveler certaines parcelles dans le centre ville pour accueillir du commerce. Réfléchir aux sites propices à l'installation de petites entreprises artisanales. Par exemple densifier le secteur du centre commercial Super U pour y installer du tertiaire, voire une ou deux petites entreprises artisanales...
Pour résumer ma pensée : je préfère qu'on accueille un magasin de chaussures en centre-villes, l'atelier d'un électricien ou d'un ébéniste, plutôt qu'une grande surface spécialisée et l'entrepôt d'un transporteur en plein bois et sur le bord de la RN184.
Bref je continue à dénoncer ce qui pour moi est un gâchis et je demande que l'on écoute et que l'on réfléchisse enfin à concevoir l'aménagement urbain autrement qu'à coups de zones, de pelleteuses et de boîtes en tôle ondulée...
Sur la sécurité et la circulation :
Il y a eu des premières réflexions concernant le haut de la rue du Bel-Air, mais il y a nécessité au vu des derniers accidents sur plusieurs secteurs de faire un diagnostic global sur la ville.
Nous avons eu l'occasion de réfléchir à ce sujet pendant la campagne électorale - les uns et les autres d'ailleurs. Pour notre part nous avons formulé plusieurs propositions :
- l'extension des zones 30
- des "espaces de partage" dans au moins deux endroits : place Léchauguette et place de la gare (vitesse limitée à 20 km/h et priorité priétons), d'autant que les aménagements s'y prêtent déjà (plateaux surélevés...)
- renforcer la signalisation des zones 30 existantes (exemple de la rue de l'Église où les panneaux sont très peu visibles).

Ordures ménagères
Nous avons appris que Tri-Or lançait un nouvel appel d’offre pour qu’un cabinet fasse un audit.
Vous aviez avancé, lors de la campagne des municipales, l’idée d’un référendum sur ce sujet. Où en est cette promesse ?
Pourriez-vous veiller que dans l’appel d’offre figurent les deux hypothèses (un ou deux ramassages voire avec un de déchets putrescibles).
En tout cas je vous remercie de nous tenir au courant de l’évolution dans ce domaine essentiel pour le bien vivre des Mériellois.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire