vendredi 17 octobre 2014

CCVOI : “une situation ubuesque”

par Stéphane Pariyski 
Une situation ubuesque” : c'est par ces mots que Jean-Michel a vivement dénoncé, jeudi soir lors du conseil municipal, les attaques subies par la CCVOI. “On a redonné les clés au liquidateur !” s'est-il emporté.
Petit rappel des faits...
menacée d'éclatement suite au projet de loi sur la métropole du Grand Paris, les six villes de la CCVOI étaient bien décidées à refuser la disparition de leur intercommunalité - activement soutenues par le groupe Mériel ensemble. Mardi soir (14 octobre), le maire de Frépillon Bernard Tailly a commis un véritable coup d'état, en décidant unilatéralement de quitter la CCVOI pour rejoindre la Communauté d'agglomération du Parisis... alors que la CCVOI avait lancé une demande de dérogation portée par son Président, le même Bernard Tailly ! Ce faisant il entérine de fait l'éclatement de notre interco* voulu par le Préfet. Le comble, c'est que les conseillers communautaires se sont empressés de lui renouveler leur confiance, malgré ce coup de Jarnac ! (quel a été le vote du maire de Mériel ? il ne l'a pas révélé...)
Nous refusons la disparition de la CCVOI” continue à dire Jean-Louis Delannoy, proposant le vote d'un vœu lors de la prochaine séance du conseil - “j'irai le donner moi-même au Préfet”. On ne peut que regretter le temps perdu, puisque les élus Front de gauche dénoncent le risque de disparition de la CCVOI depuis deux ans ! et qu'ils avaient déjà proposé un vœu en avril dernier (voir notre billet La CCVOI menacée d'OPA hostile) qui n'a jamais été soumis au vote...
Mais le temps n'est plus à la division, martèle en substance Jean-Michel Ruiz : “Il faut être offensifs. Nous n'y arriverons pas avec un vœu : je propose une assemblée publique avec les habitants, pour les informer des dangers qui pèsent sur nos services publics”. En effet, cette disparition de la CCVOI entre dans « les clous » de la réforme territoriale que le gouvernement met en place, sans opposition réelle de la droite. Cette réforme répond à 3 objectifs auxquels nous ne donnons pas le même sens :
« il faut réduire la dépense publique » assène le gouvernement. Nous traduisons sans nous tromper par « il faut imposer l’austérité ». En effet, quel sort est réservé aux 74 agents de la CCVOI ? A cette question posée par Jean-Michel Ruiz, le Maire répond que les contractuels se retrouveront au chômage et que les fonctionnaires seraient « reversés au CIG (le Pôle emploi des fonctionnaires)" si les compétences dont ils dépendent ne sont pas reprises dans la nouvelle interco.
« la compétitivité va être améliorée » pour Valls et les siens. Cela signifie : « nous allons attiser la concurrence entre territoires », les intercos riches contre les intercos pauvres…
« nous allons rationaliser » insistent nos gouvernants. Pour être clairs, on pourrait dire : « il faut ouvrir de nouveaux espaces de profit pour le marché » ce qui plait bien évidement au MEDEF.
Voilà pourquoi, nous sommes d’accord pour voter un vœu mais ce vœu doit expliquer l’origine de nos malheurs, le fond du problème, à savoir la réforme territoriale.
À suivre...
*Mériel étant promis à devenir la banlieue de l'Isle-Adam en rejoignant la Communauté de communes de la Vallée de l'Oise et des Trois forêts ; Butry, Auvers et Valmondois seraient rattachées au Sausseron ; et Méry-sur-Oise soit Cergy-Pontoise mais plus surement les Trois forêts selon les sources...

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