lundi 10 février 2014

Sylvain De Smet et Daniel Bellet frappés par le démon sécuritaire

Par Jean-Michel Ruiz
Stéphane a déjà dit son étonnement, que je partage, face à la proposition de la liste De Smet-Bellet en matière de sécurité. Depuis j'ai eu l'occasion de lire le tract, que je tiens à porter à la connaissance de tous ci-joint.
Je ne m'étendrai pas sur l'utilisation malsaine du réel désarroi de familles victimes de cambriolages pour faire grandir et "surfer" sur le sentiment d'insécurité. Ces méthodes sont connues...mais elles viennent habituellement du FN.
Je n'insisterai pas non plus sur le côté démago et inefficace de la proposition d'équiper d'alarmes toutes les maisons et appartements Mériellois...sans en assurer la faisabilité ni en donner le coût estimé et les retombées sur les impôts locaux
Quant aux propos qui sont tenus par Daniel Bellet, ils constituent pour moi une dérive extrême. Il y attaque notamment la police municipale et le rôle qu'elle joue aujourd'hui - regrettant qu'elle ne fasse pas un “vrai” travail de police et se “contente” de faire traverser la rue aux enfants - des propos d'autant plus malhonnêtes qu'il a été durant six ans chargé des questions de sécurité au côté du maire divers-droite !
Est-il utile de le dire ? Je suis choqué par ces propos. L'ancien adjoint du maire sortant (promoteur en son temps, on s'en souvient, du dispositif “voisins vigilants” de sinistre mémoire) y montre une vision sécuritaire et une méconnaissance de ces questions assez inquiétante. La prochaine fois, M. Bellet nous proposera peut être aussi de faire le travail de la justice ?
Faut-il rappeler que la sécurité est une mission de l'Etat ? Et elle doit le rester, car c'est une garantie pour faire vivre l'égalité des droits sur les territoires de la République. Quant aux agents municipaux, ils font leur travail : assurer le rôle de “gardes urbains” - comme il y avait naguère des "gardes champêtres” - en veillant à la tranquillité publique et au bien-être de nos concitoyens sur la place publique, à leur écoute. Certainement pas en faisant le travail de la police républicaine à sa place !
Le fait qu’il ne devrait pas y avoir de liste d’extrême-droite ne doit pas pousser la liste de la majorité présidentielle à traiter à cette manière ce réel problème qu’est la sécurité. Je me questionne à la lecture de ce tract sur la position du Parti socialiste et d'EELV : cautionnent-ils cette dérive sécuritaire ? Si c'est le cas, ce serait pour moi fort inquiétant... Et dans le cas contraire, j'attends de ces deux partis des éclaircissements...
Pour notre part nous proposons d'agir pour plus d’effectifs de gendarmerie, la création d’agents de médiation, pourquoi pas une police municipale équestre comme cela se fait dans les villes voisines ? Nous travaillerons, comme pour le reste, ces propositions avec les Mériellois afin de les finaliser.

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